Quels choix fiscaux à privilégier pour un tonnelier ?

le métier de tonnelier (fabricant ou réparateur de tonneaux, fûts, barriques) relève de l'artisanat de production, avec un fort ancrage dans les métiers du bois et de la viticulture.

 un guide clair et complet des choix fiscaux à privilégier pour un tonnelier en France, selon ton niveau d'activité et tes objectifs 

 1.

Nature de l'activité du tonnelier

Le tonnelier exerce une activité artisanale de fabrication et de réparation ? donc imposable dans la catégorie des BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux).
Tu peux être inscrit à la Chambre des Métiers et de l'Artisanat (CMA).

Activités concernées :

• Fabrication de tonneaux, barriques, cuves, fûts, en bois.

• Restauration, réparation, entretien de fûts.

• Vente directe aux viticulteurs, brasseurs ou particuliers.

 2.

Les principaux régimes fiscaux possibles

a) Micro-entreprise (micro-BIC)

 Idéal pour démarrer une activité artisanale seule, à petite échelle.

Conditions (2025) :

• Chiffre d'affaires ? 188 700 EUR (vente de biens fabriqués).

• Franchise en base de TVA possible si CA < 101 000 EUR.

Régime fiscal :

• Imposition sur le chiffre d'affaires après abattement forfaitaire de 71 %.

• Pas de déduction réelle des charges.

• Option possible pour le versement libératoire de l'impôt (1 % du CA).

Avantages :

• Simplicité administrative.

• Charges sociales et impôts calculés sur le CA.

• Idéal pour tester son activité ou travailler seul.

Inconvénients :

• Impossible de déduire les charges réelles (bois, outillage, local, transport).

• TVA non récupérable.

• Plafond de CA limitant.

 À privilégier si :
tu fabriques quelques fûts à la main, travailles seul et veux commencer simplement.

b) Entreprise individuelle au régime réel simplifié (BIC réel)

 C'est le régime le plus adapté pour un artisan tonnelier établi, avec investissements matériels.

Régime fiscal :

• Imposition sur le bénéfice réel = produits - charges.

• TVA récupérable sur les achats, le matériel et les investissements.

Avantages :

• Déduction de toutes les charges : bois, machines, outillage, énergie, loyers, véhicule, CFE, assurance...

• Amortissement du matériel et de l'atelier.

• TVA récupérable sur les matières premières et équipements.

Inconvénients :

• Comptabilité complète obligatoire (livre journal, grand livre, bilan).

• Cotisations sociales sur le bénéfice réel.

 À privilégier si :
tu disposes d'un atelier, d'un stock de bois, et réalises un CA supérieur à 50 000-60 000 EUR.

c) EURL / SARL / SASU / SAS

 Adapté si tu veux développer une tonnellerie structurée, employer du personnel, ou créer une marque reconnue dans le milieu viticole.

Régime fiscal :

• IS (Impôt sur les sociétés) par défaut pour SAS/SASU (option possible pour EURL/SARL).

• Taux réduit d'IS à 15 % jusqu'à 42 500 EUR de bénéfice, puis 25 % au-delà.

Avantages :

• Protection du patrimoine personnel.

• Optimisation de la rémunération (salaire + dividendes).

• Possibilité de conserver les bénéfices dans la société pour investir.

• Image professionnelle renforcée pour travailler avec des domaines viticoles.

Inconvénients :

• Gestion administrative et comptable plus lourde.

• Coût de création plus élevé.

 À privilégier si :
tu veux embaucher, investir dans du matériel industriel, ou exporter tes tonneaux.

 3.

TVA ? un choix important

Conseil :
En tonnellerie, les achats de bois, d'outils, de colle et de machines représentent une forte part du coût.
 Il est souvent plus avantageux d'être assujetti à la TVA, même en dessous du seuil.

 4.

Comparatif fiscal simplifié

5.

Points spécifiques au métier de tonnelier

• Immatriculation à la CMA obligatoire (artisan fabricant).

• Code APE : 1623Z - Fabrication de charpentes et d'autres menuiseries.

• Assurance RC Pro et assurance atelier indispensables.

• CFE (Cotisation Foncière des Entreprises) due chaque année.

• Possibilité d'aides et subventions (artisanat, transmission du savoir-faire, label EPV).